Selon Le Parisien, le Président de la République, dans l’avion qui l’emmenait à New York, s’est une nouvelle fois livré à des propos particulièrement méprisants.
Cette fois, ce sont les jeunes qui participent par dizaines de milliers aux marches pour le climat qui font l’objet de la condescendance présidentielle. « Les dénonciations, on est au courant. Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c’est sympathique, mais ce n’est pas le problème ». Cette arrogance sans borne est insupportable. Emmanuel Macron a pour mandat de représenter les Français, pas de les accabler de ses propos suffisants et fielleux.
De plus, le chef de l’État fait mine de ne pas comprendre que les marches pour le climat ne se cantonnent pas à la dénonciation de la situation catastrophique du réchauffement climatique, mais exigent d’abord et avant tout de l’action de la part des gouvernements. Or, en matière de transition écologique, le Président se signale par sa passivité criminelle. Pire, derrière les déclarations d’intentions, il continue en réalité « business as usual », en apportant son soutien aux traités de libre-échange comme le CETA, aux projets destructeurs (EuropaCity, CDG Express…), et aux industriels de l’énergie carbonée (renouvellement des concessions aux compagnies d’hydrocarbure, exonérations fiscales sur les énergies fossiles, division par deux du crédit d’impôt pour la transition énergétique, accord donné à Total pour importer 550 000 tonnes d’huile de palme…). Tout récemment encore, le gouvernement a acté la fin du train des primeurs Perpignan-Rungis, donnant ainsi son feu vert à l’arrivée de 25 000 camions polluants supplémentaires sur les routes pour le remplacer.
Alors oui, M. Macron, les jeunes ont raison de se mobiliser par milliers pour dénoncer votre inaction et votre double discours. Remballez votre mépris et agissez vraiment pour sauver le climat !
Ian Brossat, porte-parole du PCF,