Les
communistes ont décidé de mettre au cœur des élections municipales
l’enjeu démocratique, devenu majeur pour notre pays, que constitue la
survie des communes et de la vie démocratique municipale. Avec une
grande ambition de participation citoyenne lors de la préparation de ces
élections comme tout au long du mandat. Nous appelons au rassemblement
de toutes et tous pour battre la droite et l’extrême droite et à
l’engagement de millions d’hommes et de femmes que nous voulons
mobiliser sur les enjeux locaux liés aux grandes questions politiques
qui traversent le pays. L’égalité des territoires, la démocratie
citoyenne, le droit au logement et à la mobilité, l’amélioration du
pouvoir d’achat, une fiscalité juste, le développement des services
publics locaux de la petite enfance, de la santé, des loisirs, de
l’éducation, du sport…
Rendre concrètes nos propositions
Sur la base de projets concrets, nous voulons rassembler nos
concitoyen·ne·s pour mieux vivre dans tous les territoires. Nous voulons
rendre concrètes les propositions des communistes, nos maires, nos
élu·e·s dans des milliers de villages ou de grandes villes. Nous voulons
mettre en œuvre pour plusieurs millions de nos concitoyen·ne·s, la
solidarité, la démocratie participative, la lutte contre l’injustice
sociale, contre les discriminations. Déjà les actions sur le terrain de
nos élu·e·s en lien avec les militant·e·s communistes et de nombreux
citoyen·ne·s sont à saluer et à poursuivre. Dans un contexte de
mobilisations sociales pour le pouvoir d’achat, pour les mobilités, la
santé ou les retraites, ne nous trompons pas, les élections municipales
auront pour le gouvernement une dimension nationale.
Maintenir les mairies dirigées par un·e communiste, conserver nos
élu·e·s dans des majorités ou dans l’opposition, reconquérir des villes
doit être notre objectif commun dans les 6 mois qui viennent, tout en
participant à des mobilisations sociales. Face aux objectifs du pouvoir
et du capital de privatisation et de démantèlement des services publics,
les communistes doivent investir en grand ces élections municipales. Il
faut s’y mettre sans attendre et sans sous-estimer la portée politique
de ce scrutin.
Les populations de la majorité des communes sont en état d’urgence
économique, social, éducatif, sanitaire, écologique et culturel. Le
pouvoir d’achat baisse du fait des bas salaires, du faible niveau des
retraites, alors que les prix de l’énergie, de l’alimentation saine, des
assurances, des logements s’envolent. Les déserts médicaux à la ville
comme à la campagne s’étendent. Il devient de plus en plus difficile et
coûteux de se déplacer. Alors que la jeunesse est de plus en plus
diplômée, elle connait un chômage de masse persistant, avec des
discriminations y compris territoriales fortes.
Un acte démocratique fort
Dans le même temps, la pression sur la dépense publique des communes
et sur leurs ressources se fait maximum, entravant fortement leur
capacité à répondre aux besoins. Leur projet est clair : tuer la
commune. Le lieu où s’exprime avec force le mouvement associatif, où des
centaines de milliers de nos concitoyens font l’expérience de la
politique. Ils veulent déconnecter les citoyen·ne·s des lieux de
décisions en appauvrissant l’échelon municipal au profit de grosses
intercommunalités, voire de métropoles. Le fait métropolitain est
incontournable, il faut l’affronter, mais dans le cadre de coopérations
choisies, d’une urbanisation maitrisée, de la coopération entre
territoires et pas de la concurrence entre les territoires ou les
habitant·e·s.
Nous sommes devant un effet ciseaux : d’un côté l’aggravation de la
situation économique des gens, des transitions démographiques et
écologiques qui appellent plus de dépenses sociales et plus de services
publics et, dans le même temps, des recettes fiscales communales en fort
recul, des pertes de compétences et le désengagement de l’Etat.
Administrer librement la commune, encourager l’intervention
populaire, rendre compte de son mandat, agir contre l’austérité et pour
la solidarité, avec comme priorité la démocratie, les services publics,
l’écologie liée indissociablement au social : toutes ces ambitions
locales des communistes rencontrent avec force nos combats nationaux.
Les communistes apportent la force du bilan social, écologique et
culturel de plus de six cents maires et de leurs milliers d’élu·e·s
communaux. Nous voulons les réélire et en élire de nouveau dans toutes
les communes. Nous voulons gagner face à Macron et Le Pen. Nous voulons
faire des municipales un acte démocratique fort qui fracture le duopole
LREM/RN et qui redonne espoir au peuple de France.
Pierre Lacaze, membre du CEN, responsable national aux élections
Yann Le Pollotec, membre du CN, secteur Élections